NASREDDINE,  LE FOU QUI ETAIT SAGE…

D’après les folles aventures de NASREDDINE HODJA

 Un spectacle qui construit le soi et le nous.

 

Mise en scène: Valéry Forestier
Avec : Benjamin Bernard
Bric à brac philosophique dès 6 ans.

affiche3

 

 

Né quelque part entre Esope et La Fontaine, entre la Syrie, la Turquie et l’Irak, Nasreddine est un personnage imaginaire ou réel du Moyen-Orient, ayant vécu entre les VIIIè et XIIIè siècles. La résonance de ses histoires, petites fables pleines du bon sens commun, a créé un écho dans le monde entier. Nasreddine est-il un fou ? Est-il un sage ? Ou bien les deux ? Est-il le bouffon d’un tyran ? Un juge ? Un enseignant ? A-t-il gardé assez d’enfance pour s’affranchir du regard de l’autre et s’amuser de la folie des hommes ? Sagesse, folie, philosophie… regard amusé sur la vie.
Le facétieux Nasreddine, à travers ses histoires, est un éclat de rire. Il est libre, fait ce qu’il veut et conduit sa vie sans se référer aux autres.
Que ce soit face au tyran, aux dictateurs du quotidien, aux situations rocambolesques qui émaillent son existence, Nasreddine, par une pirouette, trouve toujours les moyens de contourner la violence, de regarder la vie autrement, de prendre les harceleurs à leur propre piège.
Il détourne l’agressivité et révèle l’absurdité de nos comportements avec simplicité.
On pourrait prendre sa naïveté apparente pour de la bêtise, mais je préfère croire qu’il a pris la décision d’être heureux, de regarder les événements de manière à ne pas en être affecté, à en tirer ce qui est bon pour lui. Ce faisant, il nous enseigne que le bonheur est une démarche active, et que nous en sommes les artisans.
Si la vie est comme un jeu, alors l’existence elle-même est une création quotidienne, à travers le rire comme une arme qui renverse les situations les plus dangereuses.

dsc_0116

 

Nasreddine nous ouvre alors les yeux sur le pouvoir que nous avons sur notre vie, il nous apprend à composer avec tout, à ne pas être le jouet des événements qui nous tourmentent.
Comme souvent, la fantaisie de la folie se retrouve nimbée de la plus grande sagesse et le rire devient un exutoire pour la compréhension.
Avec Nasreddine, il n’est jamais question de théoriser la vie, mais de la vivre, de répondre aux événements par le bon sens des bonnes gens. Il sait regarder sans se laisser troubler par le jugement ni l’émotion, garde cette distance lucide nécessaire pour ne pas être avalé tout cru par l’existence, et nous ramène continuellement à la joie d’être vivant.
Nasreddine nous apprend que la réalité est multiple, qu’un problème présente toujours plusieurs solutions et que la vérité n’est pas la même pour tous. Il nous enseigne la richesse de la différence, la singularité dans la masse et nous questionne sur nos identités individuelle et collective.
Remarquable alors même qu’il n’est ni célèbre, ni riche, mais qu’il est un citoyen lambda, Nasreddine crée ses propres valeurs dans une société où le mal est partout, où le danger est omniprésent, où l’homme peut se perdre, une société où l’on ne prend pas soin des faibles et où ils doivent se protéger eux-mêmes.
Il nous raconte qu’un monde plus beau est à la portée de chacun, que la société ne doit pas faire disparaître ou broyer les individus, mais qu’elle est un outil pour leur apprendre à s’accepter et affirmer qui ils sont.
Nasreddine défriche, pour qui sait regarder, un chemin « royal » pour vivre mieux ensemble.

Pour consulter le dossier, cliquez sur ce lien : Dossier Nasreddine

 

 

Ce spectacle est soutenu par le Crédit Mutuel